A presque trente et cinq/six expériences inscrites au tableau, je me sens enfin prêt à tout vous raconter.Je suis malade.Maladie incurable.Je dois donc vous prévenir qu’il y a de fortes chances pour que je passe l’arme à gauche d’ici peu. Et aussi, que je suis tellement bourré de médocs qu’il m’arrive quelques fois de délirer.Des délires un peu bizarres.Rien de bien méchant, ni de macabre. Plus désespérant que désespéré, dans le sens...Cocasse.Bref, c’est bien joli tout ça mais ce n’est pas du tout de ça dont je suis venu vous parler.
Trentre ans dans les dents (c’est vieux à notre époque), cinq/six expériences au tableau (ça craint à notre époque), dont trois m’ont marqué irrémédiablement; je peux sans prétention vous l’affirmer : l’Amour est l’apanage d’une poignée d’élus. Pour certains, il n’existe même pas.
Peut-on en vouloir aux seconds? Peut-on ne pas en vouloir aux premiers? Les uns semblent faire l’amour depuis la naissance tandis que les autres passent leur temps à se ramasser.
Si on peut parler pour untel de périodes alors cette personne n’a jamais aimé. On aime qu’une seule fois et c’est pour la vie. Celui qui passe son temps à tomber amoureux et qui est capable de dé-s’aimer en quelques jours et même en mois, ne connaît pas la vraie signification du verbe.
L’Amour, le VRAI est si violent qu’il est simplement impossible de s’en remettre tout à fait. L’Amour est imprévisible, on le prend souvent pour celui qu’il n’est pas.
Quand une personne aime avec un grand “M”, elle peut tout accepter, tout ignorer et tout pardonner. Son drame, c’est qu’elle n’oubliera jamais. Sortez les violons!
Je pense qu’on peut tromper quelqu’un qu’on aime sans remettre en cause ses sentiments. Je pense qu’on peut insulter quelqu’un qu’on aime le plus salement du monde sans réels états d’âme. On aura jamais peur (VRAIMENT) de le/la perdre.